Pourquoi suivre une formation France Travail ne vous permettra pas d'entreprendre.
Feat des memes de raccoons
La semaine dernière une de mes lectrices m’a demandé de façon très à propos si j’avais déjà rédigé un article sur l’effectuation que je pourrais lui partager.
Et après avoir fait quelques recherches dans mes articles publiés… Eh bien en fait non, je parle d’effectuation par ci par là, mais je n’ai rien écrit dessus de très formalisé.
Alors qu’à cela ne tienne, je vais essayer de vous synthétiser ce concept de la façon la plus claire possible.
Petite mise en situation pour commencer : le piège de la causalité
C’est bon, vous avez suivi à la lettre le programme d’entrepreneuriat que vous avez rejoint suite à votre inscription à France Travail, programme sur six mois qui visait à vous “former à l’entrepreneuriat”.
Vous avez notamment :
-Un business plan de 35 pages contenant tout de A à Z, dont un magnifique plan à 5 ans avec bilan et compte de résultat (même si vous ne comprenez absolument pas comment ça marche…)
-Une étude de marché faite d’un questionnaire que vous avez fait passer à 20 personnes dont 5 de votre entourage, qui disent tous qu’il y a un vrai intérêt pour votre projet.
-Un projet de statuts pour votre société que vous avez fait rédiger par un avocat, car on vous a dit que c’était absolument indispensable.
-Un logo et un site Internet avec votre contact. D’ailleurs vous avez changé votre répondeur perso exprès pour ça.
Maintenant, tout ce dont vous avez besoin pour vraiment vous lancer, c’est d’avoir ce prêt bancaire qui est indispensable à votre lancement sur les six prochains mois, et qu’on vous a fait noter dans votre plan de financement initial.
Mais ça tombe bien, aujourd’hui vous avez rendez-vous avec votre banque, la banque historique avec laquelle vous avez toujours eu votre compte perso et…
Ils vous disent non.
“Désolée, mais on ne sait pas financer ce genre de projets vous savez… C’est plus simple pour nous quand l’entreprise a déjà du chiffre d’affaires et qu’on a de la visibilité. Vous devriez essayer ailleurs !”
Alors, vous allez voir une autre banque, un concurrent.
Et ils vous disent non aussi.
On vous répète de ne pas vous décourager, et que votre stratégie mise au point tient la route, vous n’avez juste qu’à… trouver votre financement.
Les mois passent, et toujours rien.
Au bout d’un moment vous commencez à vous demander si tout ce que vous avez appris va vous servir.
En réalité, malgré vous, vous êtes tombés dans l’enfer de la causalité.
Rappel que la causalité dans Berserk est symbolisée comme ça…
La pensée causale, c’est celle qu'on vous enseigne dans un monde de parfaite certitude, au sens économique du terme : le futur, le passé, le présent, tout est transparent.
Cette hypothèse de certitude, en science économique, a notamment le grand avantage de nous permettre de faire des modèles mathématiques dessus.
Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais c’est basiquement le cours niveau 1 de microéconomie quand vous démarrez l’éco.
La conséquence pratique de cet environnement certain, c’est qu’il permet d’avoir un modèle de rationalité qui repose sur, grosso modo, ces trois paramètres :
Définir un objectif précis
Rechercher les moyens d'y parvenir
Suivre le plan quoi qu'il arrive (l’avenir est certain, vous vous rappelez).
Problème : Peut-être que ça marche bien quand on a fondé et revendu avec succès 4 entreprises.
Mais quand vous arrivez la fleur au fusil avec votre TPE, armé en tout et pour tout de votre indemnité de rupture conventionnelle… Eh bien, la certitude, vous pouvez la chercher tant que vous voulez, vous ne la trouverez pas. Elle est morte, on lui a tiré dessus !
Et c’est là où si on lève l’hypothèse de certitude, on arrive dans le monde merveilleux (et un peu punk par certains aspects ?) de l'effectuation.
Le vrai problème de fond : on n'a AUCUNE idée de ce qui va se passer
Le premier truc que me disent mes étudiants à qui je donne des cours lorsque je leur demande ce qui leur manque pour se lancer c’est toujours :
“Le manque de financement”
En premier. Et en deuxième…
“En fait… Je n’ai aucune idée de comment ça marche”.
C’est marrant pourtant car le manque de financement est beaucoup moins grave que le deuxième.
C’est simple :
Avec de l’argent et aucun savoir-faire entrepreneurial, vous allez juste perdre votre argent bêtement.
Avec du savoir-faire entrepreneurial et aucun argent, vous allez très vite en générer et vous financer.
Lequel vous semble le plus important maintenant ?
Eh bien le principal élément du savoir-faire entrepreneurial, c’est d’avoir une méthode pour naviguer un point essentiel : l’incertitude.
Genre : "Est-ce que mon secteur existera encore dans six mois ou est-ce qu’il aura été détruit par une IA ou pire, par un influenceur TikTok".
Dans un monde comme celui-là, vos jolies prévisions faites sur Excel ne valent pas une cacahuète malheureusement.
C'est là qu'intervient Saras Sarasvathy, une chercheuse qui a cherché à élucider le comportement réel des entrepreneurs en situation d’incertitude.
Et pour ça elle s’est basée sur le comportement d’entrepreneurs réels.
Et là surprise : ils ne suivent pas le business plan en 10 étapes qu'on vous a refilé en école. Ils improvisent. Mais avec méthode.
Causation vs Effectuation : deux façons de voir le monde
Avant d'aller plus loin, comprenons la différence fondamentale :
La pensée causale, comme je vous l’ai dit, consiste en :
Définir un objectif précis
Rechercher les moyens d'y parvenir
Suivre le plan quoi qu'il arrive
L'effectuation (ce que font les entrepreneurs pour créer quelque chose de nouveau à partir de rien) :
Partir des moyens existants (connaissances, réseaux personnels, matériel, etc…)
Les combiner d'une façon inédite pour créer un produit, un service, et le vendre à un ou des clients.
Agir, apprendre, s'adapter, et ultimement, remporter la victoire.
C'est comme comparer un GPS à une boussole. Le GPS devient inutile, voire dangereux, dès qu'une route est fermée. La boussole, elle, vous indique le Nord peu importe les obstacles (akshuallyyyyyy le Nord chaaaange du fait des variatiooons de rotation de la Teeeerre).
Et ça tombe bien car là où nous allons Marty, une boussole suffit !
L’effectuation, comment ça marche en pratique ?
Il y a cinq principes, que je vais vous exposer un par un (avec un raccoon pour illustrer parce que j'adore les memes de raccoon) :
Principe 1 : “Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras”
Vous ne partez pas d'un objectif lointain et flou. Vous partez de vous.
Ce que vous savez
Qui vous êtes
Qui vous connaissez
Ce que vous possédez
Mon expérience avec VoxWave : Quand on a lancé VoxWave et ALYS (notre chanteuse virtuelle qui se produit sous forme d’hologramme et chante grâce à une technologie de synthèse de chant), on n'avait ni financement massif ni connaissance approfondie de l'industrie musicale. Ce qu’on avait ? Une passion pour la culture japonaise, quelques compétences en community management, en interview et en développement de banques vocales de chant… et surtout un accès à un réseau de fans enthousiastes. On a commencé avec ça, sans attendre d'avoir "tout ce qu'il fallait". Et ça a suffi pour créer une entreprise et surtout une artiste qui s'est produite partout en Europe.
Pour tout vous dire, on a commencé par vendre des porte-clef et des posters, et on a vendu notre premier album seulement un an plus tard !
Moralité : commencez avec ce que vous avez. Ce n'est pas petit, honteux, indigne de vous, c'est suffisant.
Et pas de panique, le moment de développer votre produit phare viendra bien assez tôt.
That's something.
Principe 2 : La perte acceptable – On ne mise que ce qu'on peut se permettre de perdre
Le but n'est pas de faire "le plus de profit possible", mais de prendre des risques qu'on peut encaisser.
Par exemple !
Je fais souvent l’observation à mes étudiants en école de mode qu’avant de vouloir ouvrir une boutique, faire un pop-up store ça peut être bien.
Mais avant de faire un pop-up store, un marché ça peut être bien.
Et avant de faire un marché…
Comme ils doivent faire une collection et un défilé, proposer à leurs modèles de les acheter au prix de leur choix plutôt que de laisser les prototypes dormir dans une cave à prendre la poussière.
Oui, ce ne sera sûrement pas vendu au prix de marché.
Mais cette perte est acceptable pour permettre d’apprendre à vendre.
L'effectuation, c'est apprendre à limiter la casse pour maximiser l'apprentissage.
Je ne vais pas épiloguer sur ce principe, j’y ai déjà consacré mon article de la semaine dernière.
Une formulation audacieuse de la perte acceptable
Principe 3 : Le patchwork fou – On tisse des liens avec les gens qui veulent avancer avec nous
Tout est dans la description : il s’agit de construire des alliances improbables avec les gens qui acceptent de discuter avec vous, pour avoir accès à des ressources qui permettent à chacun d’avancer.
Exemple : Quand Georges Lucas a monté ILM, le studio qui a produit les effets spéciaux de Star Wars, il est allé chercher John Dykstra pour en faire son responsable effets visuels. Dykstra a ramené avec lui une batterie de fans d’effets spéciaux, parmi lesquels des ouvriers, des bricoleurs, des gens plus habitués à utiliser des machines-outils qu’à passer derrière une caméra.
D’où les environnements, véhicules, etc… incroyables de Star Wars qui tranchent par leur réalisme avec les autres films de l’époque : ces gens venaient avec une expérience du réel bien différente des filières habituelles du cinéma.
Mon expérience : Le patchwork fou est mon allié le plus précieux avec ALYS. Pour vous donner une idée, on a changé deux fois de logiciel sur ALYS pour arriver sur l’actuelle solution, Diffsinger, qui nous permet de laisser tout le monde utiliser la voix de notre chanteuse gratuitement.
Il aura fallu attendre quasiment dix ans pour que UTAU French Resources vienne nous proposer une solution parfaitement adaptée à notre projet.
Mieux vaut tard que jamais ! Et pourtant, ça ne nous a pas empêché de construire avec des solutions temporaires au fur et à mesure.
Cette part d'expérimentation est un des plaisirs de l'entrepreneuriat, pourquoi s'en priver ?
Que pourrait il arriver de grave ?
Principe 4 : “Quand la vie t’envoie des citrons, fais de la limonade” – Transformer les contraintes en opportunités
Souvent, les problèmes que vous rencontrez dans votre quotidien peuvent être une occasion de proposer une solution pour d’autres.
Exemple (souvent cité d'ailleurs) : les fondateurs d'Airbnb.
Les deux designers qui fondé Airbnb étaient en galère pour payer leur loyer à San Francisco. (Contrainte).
Au même moment dans la ville se tient un congrès de designers. Tous les hôtels affichent complet.
L'opportunité ? Offrir à des designers un matelas gonflable dans leur salon pour assister à ce congrès, à un prix modique, avec petit déjeuner inclus. D'où le nom de “Air Bed&Breakfast”.
Cette première expérience va se répliquer. A un moment donné, ils vont constater qu'un de leur concurrent indirect est Craigslist, un genre de Leboncoin américain. L'opportunité ? Reposter chaque annonce postée sur Airbnb sur Craigslist pour étendre la visibilité de leur plate-forme.
D'ailleurs on remarquera que maintenant certaines personnes qui louent sur Airbnb proposent de louer hors Airbnb une fois sur place…
Mon expérience : Quand j'ai commencé comme conseillère indépendante, j'ai réalisé que mon statut d'ancienne entrepreneure "pas assez corporate" pouvait être un frein. On m’a souvent dit que c’était dommage que j’ai l’air “si peu sérieuse alors que je suis si intelligente”.
Au lieu d'essayer de gommer cette différence, j'en ai fait ma marque de fabrique.
Dans cette newsletter je vous parle de choses que j’ai vraiment testées, en donnant libre cours à ma neuroatypie.
Certains y verront de l'égocentrisme. D’autres diront qu’au contraire ma façon de parler d’histoires personnelles les aide à voir la solution pour eux-mêmes, car le propos est plus incarné, moins jargonnant, et dédramatise beaucoup de choses (mes petits Canetons de la semaine dernière je vous vois).
Et tout ça, je le sais d’autant mieux que je suis convaincue que si je me suis plantée avec VoxWave, c’est parce que je n’avais pas une Cyrielle pour me conseiller (Cyrielle n’existait littéralement pas à cette époque - trans joke ouk ouk).
Ce qu'on vous présente comme un obstacle peut souvent devenir votre avantage compétitif en devenir.
J'aime beaucoup cette citation de Cocteau qui dit “Ce qu'on te reproche, cultive le, c'est toi.”
Peut-être pas comme ça non plus…
Principe 5 : Le pilote dans l’avion – Le futur n'est pas à prévoir, il est à construire
Personne ne peut prévoir le futur.
Vous ne pouvez que faire de votre mieux pour le faire advenir.
Plutôt que d’attendre le moment parfait et de subir les tendances, vous faites décoller votre avion et vous vous faites confiance sur votre capacité à l’emmener où vous désirez aller… Même si au début celui-ci est en papier mâché.
Exemple : Uber. Ok, Uber est une mégacorporation avec une culture d’entreprise terrifiante.
Néanmoins, quand on repense à leur entrée sur le marché européen, c’est VRAIMENT du pilote dans l’avion :
-Entrer sur le marché alors que la réglementation est défavorable aux compagnies de VTC.
-Lancer un intense lobbying au niveau de l’UE et des Etats européens pour faire changer la loi.
-Utiliser des mesures dilatoires pour que les procès en concurrence déloyale des taxis n’aboutissent qu’APRES que la loi ait changé.
Quoi qu’on pense de cette entreprise, l’application de ce principe est fascinante.
Mon expérience : Cette newsletter est devenu mon principal canal d’acquisition client par la force des choses. Après avoir lu mes articles pendant un certain temps, certaines personnes se disent que c’est une bonne idée de me parler.
Je ne contrôle pas vraiment l’évolution des tendances. Mais aujourd’hui, avoir une newsletter comptant un peu moins d’une centaine d’articles est devenue pour moi un véritable atout pour mon développement !
Je ne peux pas prédire que ça fera de moi une référence dans l'accompagnement d'entrepreneurs, ou une autrice à succès.
Mais ce qui est sûr c'est que j'en suis plus proche avec la situation actuelle et 5 abonnés payants qu'avec 0 article et 0 abonné payant.
Come on !
Qu’est-ce que l’effectuation l'effectuation change pour vous (spoiler : tout)
Ce qui est incroyable avec l’effectuation c’est que c’est une théorie “positive” (= qui analyse le comportement des entrepreneurs), qui donne des outils très puissants quand on cherche à en faire une application “normative” (= quand on se demande ce qui devrait être").
C'est une méthode pour penser et agir quand vous n'avez pas toutes les réponses, qui vous permet de penser ce que vous POUVEZ faire plutôt que ce que vous DEVRIEZ faire (au sens presque moral du terme).
C’est une technique qui donne le pouvoir aux mauvais élèves qui courent dehors quand la cloche sonne plutôt qu’aux premiers qui restent enfermés dans la salle de classe.
Vous pouvez l'utiliser pour :
Tester votre idée sans tout risquer
Construire votre réseau stratégique
Apprendre vite et ajuster plus vite encore
Transformer une faiblesse en force
Créer votre propre jeu, au lieu de jouer à celui des autres
Et c'est là que ça devient magique : vous ne prévoyez pas l'avenir. Vous le fabriquez, un client après l’autre.
Par où commencer concrètement ?
Voici 3 actions que vous pouvez mettre en place dès demain pour appliquer l'effectuation :
Faites l'inventaire de vos ressources actuelles - Listez vos compétences, connaissances, contacts et outils disponibles. C'est votre matière première entrepreneuriale. Pas seulement vos compétences métiers. On veut vos compétences improbables. Je suis une femme trans donc forcément j’adore les memes, et je sais en faire : ça part !
Définissez votre "perte acceptable" - Combien de temps, d'argent et d'énergie pouvez-vous investir sans mettre en danger votre équilibre ? Fixez cette limite et respectez-la. Cela vous permettra de vous sentir plus calme et moins en danger.
Ne cherchez pas la perfection mais le progrès - Plutôt que de viser l'entreprise parfaite d'emblée, quel petit projet pouvez-vous lancer rapidement pour tester une idée et apprendre ? Un site, un prototype, quelqu’un avec qui parler ? Mon premier client c’était un ami de mon club de karate pour qui j’ai fait une minie analyse financière. Il m’a payé 200€. J’ai utilisé cet argent pour créer ma boîte.
L'effectuation ne vous demande pas de vous jeter dans le vide. Elle vous invite à faire un pas, puis un autre, en construisant des ponts au fur et à mesure.
Conclusion : L'effectuation, c'est de l'artisanat stratégique
Ce que je viens de vous décrire, ce n'est pas une recette magique. Ce n'est pas le code source miracle des start-ups qui font 10K€/jour (en appliquant trois pdfs générés par ChatGPT).
Ce n’est pas l’alpha et l’omega de l’entrepreneuriat car il y a aussi des moments où vous allez fabriquer de la certitude autour de vous… Et à ce moment là, ça fera sens de faire un prévisionnel de trésorerie et tous les documents financiers pour aller demander de l’argent à une banque, ou juste éclairer le chemin devant vous. (“Ah ? Je fais autant de fric que ça ?” “Ah… Je suis capable de plus !”)
Mais rappelez-vous, c’est une histoire d’hypothèse : en situation d’incertitude, l’effectuation vous donne des outils actionnables pour avancer.
Comme le dirait un pirate bien connu du grand public : “c’est plus un guide qu’un véritable code).
Un kit de survie mental pour les gens qui veulent créer dans un monde qui change tout le temps. Ce n'est pas toujours glamour, mais c'est ancré dans la réalité.
Et c'est surtout le meilleur antidote au syndrome de l'imposteur : on ne vous demande pas d'être prêt en fait.
On vous demande d'avancer qui vous êtes, là, maintenant.
De faire la paix avec les différentes facettes de vous-même pour qu’elles puissent avancer ensemble plutôt que se faire la guerre.
Et au fait, la prochaine fois que quelqu’un vous dit que vous n’êtes pas sérieux en n'ayant pas de business plan à 5 ans, dites-lui fièrement que vous avez décidé d’appliquer l’effectuation... ou mieux, parlez-lui de votre premier client.
Et… Pas de question qui tue cette semaine, parce que je n’ai pas eu le temps de me poser pour en traiter une !
Mais continuez d’en envoyer si vous voulez !
Allez, @+ dans l'bus !
Cyrielle
C'est vraiment VIP que ma question de la semaine dernière soit devenue un full article 🤠
Merci, la partie théorique est hyper intéressante et le concept fait du bien à l'âme quand on fait partie de ceux qui bricolent au fur et à mesure !
Trop contente que tu fasses partie de mon patchwork fou 🥰